Voici une petite sélection de questions posées par les lecteurs des Hebdos de Québecor Media auxquelles j'avais répondues cet été dans le courrier des lecteurs. Je n'ai pas pu toutes les mettre - il y en avait beaucoup ! - mais il s'agit déjà d'un bel échantillon :
Quel livre vous a influencé ?
C'est difficile de n'en choisir qu'un seul, Honorée ! Mais Les Liaisons dangereuses ont eu une grande influence sur moi à cause du style de Choderlos de Laclos, capable de changer de plume en fonction de ses personnages. En le lisant, j'ai compris à quel point l'écriture était « plastique » : un véritable instrument au service de l'histoire. Mais il y a aussi eu Le Petit Prince, pour sa poésie, La Chambre des dames, pour son histoire d'amour, etc.
Un auteur vous a-t-il donné l'envie d'écrire ?
De nombreux auteurs m'ont donné envie ! Jeanne Bourrin et Maurice Druon, par exemple. Ou encore Anne Golon. Et que dire de Brenda Jagger, que j'adore ? J'ai été transportée par leurs histoires et vers quinze ans, je me suis dit : et si j'essayais ?
Qu'est-ce que vous aimez en dehors de l'écriture ?
J'adore les animaux - je suis végétarienne - et je passe beaucoup de temps auprès d'eux. J'ai un gros labrador, Viking, dont je ne me sépare jamais. Je suis aussi passionnée par le surnaturel. Je suis fan de films d'horreur, d'histoires paranormales… en gros, je suis à deux doigts de me reconvertir dans la lecture des tarots ! Je vous promets !
Avez-vous des trucs pour les jeunes écrivains ?
Je n'aurais qu'un conseil, Xavier : pratiquez, pratiquez, pratiquez ! Ecrivez tous les jours. Quand j'étais adolescente, j'écrivais cinq pages par jour qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige. Lisez aussi beaucoup et n'hésitez pas à vous faire lire par vos proches afin d'avoir des avis objectifs. Mais surtout, faites-vous plaisir ! Ecrivez les histoires que vous auriez envie de lire. Et j'espère bien vous lire un jour en retour !
Vous êtes française mais vivez-vous chez nous ?
Je n'ai pas cette chance, Raphaëlle… même si je rêve de visiter votre pays. Je réside en France, dans une petite ville de province. Et je suis toujours émue à l'idée que mes textes sont lus par des lecteurs de l'autre côté de l'Atlantique ! Le Canada est devenu mon pays d'adoption.
Quel est votre premier livre publié ? J'aime tout ce que vous écrivez et j'espère vous lire encore très longtemps aux Hebdos et partout.
Merci pour votre lettre, Quentin ! Pour le moment, j'ai seulement publié des nouvelles et des romans-feuilletons en France et au Canada. Mon premier roman sera publié en septembre 2017 aux éditions Bleu Noir. J'espère de tout cœur que vous le lirez ! Je suis si impatiente de partager cette histoire avec vous…
Est-ce que votre 1er manuscrit a tout de suite été publié ?
Non, Philippe ! Pas du tout ! J'ai écrit mon premier roman à quinze ans et il était mauvais, mais mauvais ! Vous ne pouvez pas imaginer ! Alors, évidemment, les éditeurs l'ont refusé. (on les comprend). Mais cela ne m'a pas découragée. J'ai continué à écrire pour moi, parce que c'était ma passion… et à force de travail, j'ai fini par être publiée.
Quand vous commencez à écrire un feuilleton, vous en connaissez déjà toute l'histoire ?
Je connais les « arcs » principaux, c'est-à-dire les intrigues les plus importantes. Mais je suis parfois surprise par le tour que prennent mes récits. Par exemple, dans La Vengeance des Montreuil, Constance n'était pas supposée faire un détour par La Cour des Miracles ! Sauf qu'elle en avait décidé autrement ! Il est néanmoins essentiel de connaitre les rebondissements majeurs et la fin de l'intrigue pour savoir où l'on va (et où on emmène les lecteurs). Disons que je connais 80% de l'histoire !
Est-ce que votre travail sur La Vengeance des Montreuil vous fait faire beaucoup de recherches ?
Si vous saviez, François ! J'ai parfois l'impression de passer plus de temps dans mes livres d'histoire, à chercher des informations, qu'à écrire. Je plaisante… mais c'est presque ça ! La moindre action ordinaire soulève mille questions : comment prenait-on un bain au XVIe siècle ? Que mangeait-on dans une taverne malfamée ou à la table du roi ? A quoi ressemblaient les éclairages publics ? C'est un travail à la fois difficile et palpitant !
Pour écrire, vous avez une ambiance particulière ?
Je n'ai besoin que d'une seule chose : le silence. Je peux écouter de la musique mais pas entendre des bavardages. Ce qui me rend super pénible pour mon entourage. Tous les matins, je m'exile donc dans ma grotte - pardon, mon bureau - et je m'y enferme avec mon gros labrador Viking. Et pourtant, qu'est-ce qu'il ronfle !
Bonjour Caroline, vous écrivez des feuilletons passionnants et très différents, mais quelle est l'héroïne qui vous ressemble le plus ?
J'aimerais vous répondre Constance. Vraiment. Tiens, j'ai envie de vous mentir : je suis exactement comme Constance de Montreuil. Bon, en vrai, je ressemble beaucoup plus à la timide Irina de La Jeune Fille et l'Ange. Mais motus !
Quel est votre livre préféré ? Des idées de lecture pour l'été ?
Quel dilemme, Fabianne ! J'ai aimé tellement de livres - Rebecca, Le Parfum, Frankenstein, toute la saga des Angélique ou des Rois Maudits… franchement, je ne saurais pas choisir ! Mais si je devais vous conseiller des romans (assez récents) pour l'été, je vous dirais : Bernadette a disparu et La Femme qui décida de passer une année au lit. Et tous les livres de Brenda Jagger, mon auteure préférée. Bonne lecture !
