lundi 20 mars 2017

Le jour où j'ai failli abandonner...


J'ai traversé un gros passage à vide en 2012. Je venais de terminer mes études de Lettres Modernes, après l'obtention de mon Master 2 et je désespérais de devenir auteure professionnelle. J'essayais depuis plusieurs mois d'être publiée, j'envoyais en vain des manuscrits aux grandes maisons d'édition (je n'avais pas encore compris leur fonctionnement...). Malgré la passion et l'acharnement, je tournais en rond. Je n'arrivais à rien.

Durant l'été 2012, j'ai pris la décision de tout arrêter. Août tirait à sa fin, j'étais écrasée par la chaleur, harassée par mon travail et ce rêve impossible. Je me sentais nulle, dénuée du moindre don. J'en étais venue à me demander si j'étais seulement faite pour ce métier. 

Oh ! il n'était pas question d'abandonner l'écriture. Ça, je n'en aurais pas été capable. Autant ne plus respirer ou cesser de manger. Non, j'étais juste décidée à garder mes écrits pour moi, dans mes tiroirs, sans plus les montrer. Lors des derniers jours d'août, j'ai donc fait une croix sur le métier d'auteur. C'était terminé pour moi. 

Et le lendemain, mon téléphone a sonné. Il était neuf heures, un lundi matin. C'était Dominique Faber, la directrice éditoriale du magazine Nous Deux. Elle m'appelait pour m'annoncer... que mes deux nouvelles, envoyées au magazine six mois plus tôt, venaient d'être retenues par le comité de lecture.

C'était un coup de fil du destin. 

Ma carrière d'auteure professionnelle a commencé ce matin-là, alors que j'étais prête à tout lâcher. Alors, n'abandonnez jamais vos rêves. Même si la route est difficile, pénible, épuisante... il y a toujours un moment où le destin frappe à la porte. 

Nota bene : le destin utilise aussi le téléphone !